Page de garde

Traduit par Noemie Salvaudon

Quand on pense changement social, on pense souvent à des manifestations, des campagnes, et des actions directes. Elles sont toutes des moyens essentiels de dire « non ! » à des pratiques et des institutions destructrices. Permaculture farmers in El Salvador

Cependant, il est tout autant important de construire des alternatives concrètes, ou nous disons « oui ! » à la vision du monde que nous voulons. Construits par la même analyse puissante que notre action directe non-violente, les « programmes constructifs » peuvent être de puissantes actions de résistance. Des programmes constructifs démontrent les alternatives radicales – aux militarisme et aux causes du changement climatique, par exemple – dont notre monde a tant besoin, et les met en place dans le présent.

Hannah s’est rendue en Thaïlande dans le cadre de son travail au sein du programme pour le Droit au refus de tuer, pour y soutenir l’objection de conscience et les mouvements contre la conscription.

Quand je suis arrivée à Bangkok en novembre, de nombreuses personnes portaient le deuil du roi Bhumibol Adulyadej, mort le 13 octobre 2016 après 7 décennies passées sur le trône. J’ai voyagé en Thaïlande avec Jungmin Choi et Yongsuk Lee, deux militant.e.s de World Without War (groupe adhérent de l’IRG, en Corée du sud).

1er décembre 2016 : Refuser l'occupation - Journée internationale d'actions

Tamar Alon, Atalya Ben Abba et Tamar Ze'evi risquent la prison car elles refusent de servir l'occupation israélienne. Soutenons-les en rejoignant la Journée internationale d'actions qui se déroulera le 1er décembre 2016.

Des rassemblements se tiendront aux portes de bâtiments d'entreprises d'armement et d'autres lieux pour en appeler aux gouvernements de cesser d'armer l'occupation israélienne et cesser d'en tirer profit.

Tant que le commerce entre l'Europe et l'industrie de l'armement israélienne perdurera, il en sera de même pour l'occupation. Tant que les USA continueront d'armer Israël et d'y acheter de l'armement, de jeunes israéliens et israéliennes continueront d'être emprionné.e.s pour leur refus de diriger ces armes contre des populations civiles.

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ELLES REFUSENT de gazer les civil.e.s. Les États-Unis refusent-ils d’acheter à Israël des gaz lacrymogènes ?

ELLES REFUSENT de tirer sur des civil.e.s, l’Asie de l'Est refusera-t-elle d’acheter des armes à feu à Israël ?

ELLES REFUSENT de bombarder Gaza, appellerons-nous NOS PAYS à refuser le commerce des drones avec Israël ?

ELLES REFUSENT de servir l’occupation. NOUS refusons d’en tirer du profit.

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Odette NtambaraJe suis née en 1989 dans la province du Sud du Rwanda, « le pays aux mille collines ». En 1994, j’ai dû quitter ma patrie en raison du « génocide rwandais ». Deux groupes ethniques composent principalement le Rwanda : les Hutus et les Tutsis, les Hutus étant majoritaires. En avril 1994, c’est le chaos! À travers tout le pays, Hutus et Tutsis s’affrontent dans les rues et dans les foyers pendant 100 jours. La plupart des meurtres sont commis au couteau ou à la machette et les corps jonchent les rues. Même si je n’avais que 5 ans à l’époque, ces images hantent encore ma mémoire. Je me souviens des corps, des enfants qui pleuraient, des maisons en feu, des gens qui couraient et criaient. Je me souviens de la douleur de mon père quand il dut prendre la décision de partir sans ma mère qu’il croyait morte. Je me souviens de moi sur ses épaules et de ma sœur marchant à ses côtés sur la route nous menant vers l’inconnu. Nous avons progressé lentement, traversant le Kenya, la Tanzanie et le Swaziland, ne restant que quelques mois dans chaque pays pour finalement nous installer définitivement en Afrique du Sud.

Communiqué de l’Association des objecteurs de conscience en Turquie (Vicdani Ret Derneği)

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Les coups d’état militaires ont apporté partout où ils ont eu lieu des violations des droits de l’Homme.

Là où l’armée a pris le contrôle par la force, la violence s’est davantage institutionnalisée et les sociétés témoins de ces tentatives de putsch sont plongées dans des spirales de violence. Le processus dans lequel nous vivons depuis la nuit du 15 juillet nous fait expérimenter de nouvelles sortes de brutalités. D’une part des scénarios du coup d’état militaire ont été mis en pratique par un « Conseil de paix intérieure », d’autre part le gouvernement de l’AKP a mis à son ordre du jour ce qu’il nomme « les mouvements démocratiques ».

Samantha Hargreaves de WoMin – alliance africaine abordant les sujets des sexes et de l’exploitation minière – parle avec Andrew Dey de WRI sur le lien entre les sexes, l’industrie minière et le militarisme en Afrique, et du travail de ce nouveau réseau pour y faire face.

Expliquez-nous votre travail – qu’est-ce que WoMin, quand cette alliance a-t-elle été formée, et qui fait partie de votre réseau? Quels sont les enjeux critiques sur lesquels vous travaillez?

Samantha: WoMin a été lancée en octobre 2013. Nous travaillons avec environ 50 organisations dans quatorze pays en Afrique du Sud, Afrique Orientale et Afrique Occidentale. La plupart de nos partenaires travaillent sur des problèmes relatifs à la terre, aux ressources naturelles, à l’industrie minière, à la justice écologique et climatique et aux droits des femmes. Notre travail avec les organisations pour les droits des femmes est généralement plus difficile puisqu’elles se focalisent davantage sur les problèmes de sexe « traditionnels » tels que la violence contre les femmes, l’éducation et la santé des femmes et des filles. Seul un faible nombre se concentre sur l’environnement, la terre et d’autres questions de justice économique.

WoMin Southern African women and coal exchange. Photo: Heidi Augestad

Écrire pour l'IRG

Placheolder image

L'Internationale des Résistants à la Guerre est un réseau d’activistes et d’organisations militantes, et nous souhaitons que notre bulletin d’information renvoie cette image. Nous ne nous contentons pas de déplorer l’état dans lequel se trouve le monde, nous essayons activement de le changer. Nous espérons que notre bulletin mette en avant le travail accompli par des activistes dans le monde entier, et nous recueillons les travaux d’écrivains-militants chevronnés comme ceux de gens qui racontent leur histoire pour la première fois.

La déclaration suivante a circulé le 25 décembre2015 chez le collectif féministe TO MOV et est signée maintenant par plus de collectifs et d’organisations :

 Au moment où la revendication démocratique est l’abolition du service militaire obligatoire, le Ministre de la Défense, semble, au contraire, souhaiter l’extension de ce service aux femmes.

À la fin du séminaire international « Mettons fin au commerce de la guerre », trois participants ont tenu à partager leurs réflexions sur la rencontre. Voici ce qu’ils ont à raconter.

Tuuli Vuori

Tuuli en train de prendre des mesures contre les salons d’armement ADEXIl est bon d’être en Corée du Sud, car je viens d’un pays qui maintient toujours la conscription, et j’ai passé la moitié de ma vie à travailler sur les questions liées à l’objection de conscience, et c’est l’une des raisons pourquoi il est si extraordinaire pour moi d’être à Séoul ; j’ai tellement entendu parler des campagnes que nos amis sud-coréens ont menées ici.

Le domaine des profiteurs de la guerre n’étant pas mon fort, j’ai beaucoup appris lors de ce séminaire. Merci pour les conférenciers et les ateliers très intéressants!

Lors de ce séminaire, nous avons discuté des conséquences de ces profiteurs sur les individus. Nous avons également discuté des structures vastes et sombres des profiteurs. Ces structures me font parfois me sentir insignifiante.

Le 1er décembre de chaque année, l’Internationale des Résistan(te)s à la Guerre et ses membres célèbrent la Journée pour les Prisonniers pour la paix, occasion lors de laquelle nous publions les noms et les histoires de personnes emprisonnées pour des actions pour la paix. Beaucoup d’entre eux sont des objecteurs de conscience, emprisonnés pour avoir refusé de rejoindre l’armée. D’autres ont mis en œuvre des actions non-violentes afin de perturber la préparation à la guerre. Cette journée est l’occasion pour vous de leur montrer votre soutien.

L’IRG a une liste permanente des Prisonniers pour la Paix, et nous accordons une attention particulière à sa mise à jour à l’occasion de la journée des Prisonniers pour la Paix, le 1er décembre.

Nous vous invitons à consacrer un peu de votre temps aux alentours du 1er décembre pour exprimer votre solidarité par l’envoi de cartes postales. Vous pouvez trouver les noms et adresses des prisonniers ici: /fr/node/4720 Rassemblez vos amis, votre classe, groupe de la paix, religieux ou communautaire et écrivez-leur ensemble !

Pour plus d’information, visitez: /fr/node/3695