L'europe: point de départ de la guerre.

14 & 15 novembre 2008: journée européenne d'action contre les infrastructures militaires.

Dans les deux articles précédents, nous avons observés la place de l'Europe dans la machine de guerre en nous penchant sur les différents organes militaires et les infrastructures utilisés pour les interventions militaires. Aussi, comme nous sommes au clair quant à là mise en œuvre de ces interventions, nous pouvons commencer à faire notre possible pour les perturber! Des groupes, partout en Europe, font campagne contre la militarisation, chacun choisissant sa manière d'agir suivant le contexte local, les principes et les stratégies propres au groupe. Parmi les groupes impliqués dans l'appel à la journée d'action, le point de départ commun est l'engagement dans l'action directe nonviolente antimilitariste.

Un réseau antimilitariste européen

Il y a de nombreuses initiatives, à travers les années, d'actions antimilitaristes à l'échelle européenne, aussi cet effort récent n'est en rien nouveau, mais il reste important pour maintenir vivant le mouvement antimilitariste en Europe: en le re-stimulant et en le développant, en l'élargissant à de nouveaux pays et à de nouveaux mouvements. Le processus pour une coopération continentale a toujours été un objectif pour les antimilitaristes européens, mais l'élaboration de plans plus concrets a débuté à la conférence triennale 2006 de l'IRG en Allemagne, intitulée «Globaliser la nonviolence», où certains des groupes ont participé à un atelier sur les interventions citoyennes nonviolente animé par Forum voor Vredesactie (section de l'IRG en Belgique). Après la conférence, FVV a organisé une réunion à Bruxelles, pour poursuivre le processus afin de travailler ensemble à l'échelle de l'Europe. Y ont été élaborés certains points plus concrets avec l'idée de soutenir les actions de chacun, avec la création d'un espace sur le net pour partager les informations sur les infrastructures militaires, le transport d'armement, mettre en commun des stratégies d'actions et les comptes-rendus des actions effectuées par les différents groupes. Le site Internet www.mcmilitary org fut créé avec un Wiki permettant aux différents groupes d'y publier leurs informations. Ceux présents venaient de Belgique, du Royaume-Uni, de Suède, d'Espagne, des Pays-Bas et de France.

Exemples de campagnes

Voici quelques exemples de campagnes menées par le réseau.

  • Faslane 365: Cette campagne fut organisée par Trident Ploughshares et d'autres, en Ecosse, avec pour objectif le blocus, chaque jour pendant toute une année, de la base de Faslane, où sont stationnés les sous-marins Trident britanniques. Au cours de l'année de blocus, la campagne a réussi à réunir des militantEs de tout le Royaume-Uni et de bien d'autres pays en Europe venuEs effectuer leur propre blocage. Chaque groupe conservant son style, montrant la diversité du mouvement.
  • Bombspotting: Cette campagne belge a débuté comme une campagne locale d'action nonviolente de masse contre l'armement nucléaire. Le 22 mars 2008, la campagne a organisé l'action «NATO Game Over» au QG de l'Otan, avec 300 internationaux sur le millier de participantEs. Il y eut 500 arrestations et 50 militantEs ont réussi à franchir les grilles du QG de l'Otan. Ce fut une importante occasion pour le réseau de ce rassembler dans l'action.
  • Reclaim the base (en Espagne): Depuis plusieurs années, des groupes autour d'Alternativa Antimilitarista - MOC ont été actifs en Espagne à la suite de l'initiative de l'IRG «Pour récupérer les bases». Chaque mois de mai dénommé «un mois de mai chaud», ils ont organisé des actions directes nonviolentes dans tous le pays contre des bases militaires, avec une concentration particulière sur les bases participant de la structure de l'Otan.
  • Disarm: Le groupe antimilitariste suédois ofog organise un camp de désarmement pendant l'été en Suède, au cours duquel ils effectuent des actions nonviolentes contre les producteurs locaux d'armement.

Appel pour une journée décentralisée d'action

Donnant suite à «NATO Game Over», est née une proposition pour une journée commune et décentralisée d'actions, se concentrant sur le rôle que joue l'Europe dans les interventions militaires. Les dates choisies pour cette journée sont les 14 et 15 novembre. À charge pour chaque groupe de choisir sa cible: une base militaire, des installations de producteurs d'armement, des institutions de la Défense, etc. Le caractère de l'action reste à la discrétion de chaque groupe, avec pour seule obligation, son caractère nonviolent. Nous encourageons cependant les groupes à mener des actions pouvant perturber directement le fonctionnement normal d'activités à caractère militaire.

Le site Internet http://europeanpeaceaction.org/ permet aux différents groupes d'indiquer les actions qu'ils prévoient et de publier les comptes-rendus de celles qui ont été menées. S'y trouve aussi l'appel à la journée d'action. Une liste permet de discuter et partager les informations quant aux actions, pour la rejoindre, il suffit de contacter l'IRG via: info@wri-irg.org

Si nous voulons mettre fin à la militarisation, nous devons agir à la fois localement et globalement. Pour cela rejoignez la journée européenne d'action contre les infrastructures militaires!

Pour plus d'information, ne pas hésiter à contacter le bureau de l'IRG.

Javier Gárate

Programmes & Projects
Countries

Add new comment