gender and militarism

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Cet article de Cynthia Cockburn a été publié pour la première fois dans l’édition de Broken Rifle d’Avril 2010 ; nous le publions à nouveau en l’honneur de notre chère Cynthia Cockburn décédée le 12 Septembre 2019.

Le genre binaire, la suprématie blanche, l'hétéronormativité et l'hétéropatriarchie sont les conséquences inévitables du capitalisme et de la colonisation. Eu égard à cela, il est erroné de considérer l'inclusion dans l'armée comme un résultat de ce que nos mouvements peuvent réaliser.

Au moment où villes et pays se cloîtrent afin d’abaisser la courbe statistique du coronavirus, nous prenons des risques en choisissant la mauvaise analogie pour ce dont nous avons vraiment besoin en ces temps si périlleux. «Faire la guerre» est l’analogie la plus mensongèrement tentante pour mobiliser les ressources privées et publiques afin de contrer un danger imminent. Or, nous devrions résister à cette tentation.

Du 26 au 28 mai, des militants de Grèce, d’Israël, de Russie, de Turquie et de Chypre ( nord et sud )se sont rassemblés à Nicosie (Chypre) pour une formation de 3 jours sur ‘ Gendre et Résistance à la Militarisation de la Jeunesse’ organisée par l’Internationale des Résistants à la Guerre. Pendant cette formation, les participants ont exploré les dimensions sexistes de la militarisation de la jeunesse au sein de leurs sociétés et ont aussi discuté comment agir à un niveau international pour s’opposer à ces processus.

Le rapport ‘Serrant les cordons de la bourse : comment la lutte contre le terrorisme affaiblit l’égalité et la sécurité entre gendres’ a été publié par notre partenaire du Programme des Femmes Artisans de la Paix en collaboration avec la clinique sur les Droits Internationaux de l’Homme de l’Université de Duke, en mars cette année. Il a analysé comment les règles du financement de la lutte contre le terrorisme ont affecté la mise sur pied des droits des femmes, les organisations de droits des femmes, et l’égalité entre gendres’

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Durée : 30 à 45 minutes.

Objectif ou visée de l'exercice : Créer un espace pour le dialogue entre femmes et hommes dans les organisations pacifistes. Identifier les points de tension entre hommes et femmes dans les organisations pacifistes. Développer une qualité de bien-être et d'implication en traitant les questions de genre dans les organisations pacifistes.

Mode d'emploi/Notes pour la facilitation

I. Discussion en petit groupe sur genre, conflit et construction de la paix.

1. Dans de petits groupes mixtes d'hommes et de femmes, dressez une liste des façons différentes dont les hommes et les femmes vivent les conflits et la violence.

2. Dans les mêmes petits groupes, dressez une liste des façons différentes dont les hommes et les femmes participent au travail pour la paix.

3. Dans le grand groupe réuni, demandez à chaque petit groupe de faire part de ses analyses. II. Divisez le grand groupe en petits groupes formés uniquement de femmes et uniquement d'hommes.

1. Demandez à chaque groupe de partager les acquis et les défis à relever dans le travail avec l'autre sexe sur des questions de paix. Poussez le groupe à donner autant d'exemples que possible, positifs comme négatifs.

2. Demandez à chaque groupe de débattre des stratégies à mener pour le travail avec l'autre sexe sur des questions de paix.

Faites rendre compte par chaque groupe de son analyse et des stratégies qu'il propose. Par paires mixtes d'une femme et un homme, demandez aux participant/e/s d'apporter à l'autre des réponses sur les comptes rendus présentés. Chaque personne à son tour doit exprimer ses impressions sur les débats pendant que l'autre l'écoute en essayant de comprendre, sans l'interrompre.

Cet exercice a été adapté du Women in Peacebuilding Resource and training Manual, édité par Lisa Schirch. Le manuel complet est disponible sur les pages http://www.iiav.nl/epublications/2004/womens_peacebuilding_manual.pdf ou http://www.ifor.org/WPP/resources.htm.

Samantha Hargreaves  de WoMin – alliance africaine abordant les sujets des sexes et de l’exploitation minière – parle avec Andrew Dey de WRI sur le lien entre les sexes, l’industrie minière et le militarisme en Afrique, et du travail de ce nouveau réseau pour y faire face.

Samantha Hargreaves de WoMin – alliance africaine abordant les sujets des sexes et de l’exploitation minière – parle avec Andrew Dey de WRI sur le lien entre les sexes, l’industrie minière et le militarisme en Afrique, et du travail de ce nouveau réseau pour y faire face.

Expliquez-nous votre travail – qu’est-ce que WoMin, quand cette alliance a-t-elle été formée, et qui fait partie de votre réseau? Quels sont les enjeux critiques sur lesquels vous travaillez?

Samantha: WoMin a été lancée en octobre 2013. Nous travaillons avec environ 50 organisations dans quatorze pays en Afrique du Sud, Afrique Orientale et Afrique Occidentale. La plupart de nos partenaires travaillent sur des problèmes relatifs à la terre, aux ressources naturelles, à l’industrie minière, à la justice écologique et climatique et aux droits des femmes. Notre travail avec les organisations pour les droits des femmes est généralement plus difficile puisqu’elles se focalisent davantage sur les problèmes de sexe « traditionnels » tels que la violence contre les femmes, l’éducation et la santé des femmes et des filles. Seul un faible nombre se concentre sur l’environnement, la terre et d’autres questions de justice économique.

WoMin Southern African women and coal exchange. Photo: Heidi Augestad

La déclaration suivante a circulé le 25 décembre2015 chez le collectif féministe TO MOV et est signée maintenant par plus de collectifs et d’organisations :

 Au moment où la revendication démocratique est l’abolition du service militaire obligatoire, le Ministre de la Défense, semble, au contraire, souhaiter l’extension de ce service aux femmes.

La guerre est profondément ancrée, et elle laisse derrière elle des vestiges indélébiles. Bien des années avant les photos à sensation de bombes qui chutent, ou de blindés qui circulent, la violence est provoquée, entretenue et elle est source de profit. De même, elle perdure bien après que les photographes ont remballé leur matériel et sont rentrés chez elles ou chez eux. En novembre dernier, des attentats atroces eurent lieu à Paris.

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