France

Le manuel pour des campagnes non-violentes de l’IRG est maintenant disponible en français ! La traduction a été effectuée par des amis de l’ Union Pacifiste de France, en collaboration avec l’équipe de l’IRG en ce qui concerne les travaux de conception- pour obtenir un exemplaire du livre, veuillez contacter par email : andrew@wri-irg.org.

L’Union pacifiste, section française de l’Internationale des Résistants à la Guerre, adresse ses condoléances attristées aux familles et proches des victimes de l’attentat du 14 Juillet 2016.

La promenade des Anglais reste un ghetto de riches au bord de la Méditerranée, fréquenté par les touristes du monde entier. Cela explique-t-il le choix de ce symbole et celui de la fête nationale par un camionneur atteint de troubles de perception et de violence ?

Le groupe limousin de l’Union pacifiste, section française de l’Internationale des Résistants à la Guerre, a appris avec douleur l’attentat contre Charlie Hebdo qui a fait douze morts, dont les plus connus sont nos amis de toujours, dessinateurs et journalistes Cabu, Wolinski, Charb, Tignous et Bernard Maris. L’âme de ces pacifistes s’exprimait par le crayon et le stylo pour combattre et dénoncer tous les embrigadements, tous les fanatismes tant religieux que sociétaux ou économiques. Des armes de guerre ont mis fin à leur existence.

Quand l’esprit, le cœur, l’intelligence et l’humour quittent l’être humain, c’est la violence qui entre en scène. Cette violence que nous retrouvons, bien sûr, chez les assassins, mais aussi au niveau de cette société militarisée qui fabrique des guerres ici, pour les exporter dans le monde entier, afin de protéger hypocritement les intérêts des marchands d’armes français, sous couvert de défense des valeurs patriotiques.

Comme suite à l’attaque surprise de commandos en 4x4 d’Aqmi sur Konna (bourg du Nord Mali), le jeudi 10 janvier 2013, le président Dioncounda Traoré proclame l’état d’urgence, car seraient menacés non seulement les 100 000 habitants de Mopti (ville historique des Dogons), mais aussi la route de la capitale Bamako. Il lance un appel au secours à son collègue François Hollande. Le chef suprême des armées françaises saute sur ses godillots et casque colonial, pour répondre présent, officiellement le vendredi 11 janvier, dans l’espoir d’arrêter une chute vertigineuse dans les sondages d’opinion.

Le « German Marshall Fund » des États Unis effectue une étude annuelle sur les grandes « tendances transatlantiques », dont on peut faire une lecture intéressante. Une des questions posées est : « Merci de nous dire dans quelle mesure vous êtes d'accord avec l'affirmation suivante : dans certaines circonstances, la guerre est nécessaire pour obtenir justice. » (Q29.2). Les réponses sont assez révélatrices (cf le graphique ci-dessous).

Les Profiteurs de guerre et les Marchands d'armes festoient à l'Hôtel National des Invalides Rassemblement aux abords des Invalides à Paris !

15 juin 2010, 18h.

Du 14 juin au 18 juin 2010, aura lieu EUROSATORY, la semaine internationale de la défense, terrestre, aéroterrestre et sécurité, salon officiel du commerce des armes qui se tient tous les deux ans au parc des expositions de Paris-Nord à Villepinte (93, France), avec pour slogan « Préparer la défense du futur ».

Placheolder image

Joanne Sheehan et Eric Bachman

La marche de dix-huit personnes sur le site du chantier de la centrale nucléaire de Seabrook dans le New Hampshire, le 1er août 1976, a été la première action directe non-violente collective aux États-Unis contre l'énergie nucléaire. Beaucoup d'opposants au nucléaire jugeaient trop radicale une telle tactique. Plus tard ce mois-là, lorsque 180 personnes avaient fait acte de désobéissance civile sur le site, les organisatrices/-teurs – la Camshel Alliance – ont recouru pour la première fois à la formation à la non-violence et à la structure des groupes d'affinité. Ultérieurement, ces éléments deviendraient familiers et seraient pratiqués partout dans le mouvement pour le changement social par la non-violence. Le 30 avril 1977, plus de 2 400 personnes occupaient le site, organisées en centaines de groupes d'affinité. Les deux jours suivants, 1 415 d'entre elles étaient arrêtées et beaucoup ont passé deux semaines en prison. Cette action a été une inspiration pour le mouvement contre le nucléaire et elle a créé un nouveau modèle international pour l'organisation des actions, incluant une formation à l'action directe non-violente et à la prise de décision par consensus au sein d'une structure non hiérarchique de groupes d'affinité.

L'inspiration pour l'action de Seabrook était en fait venue d'Europe. Au début des années 1970, des personnes en Allemagne et en France s'étaient inquiétées d'un projet de construction d'une centrale nucléaire à Whyl, en Allemagne. Près de là, de l'autre côté de la frontière, une société allemande avait fait part de son intention de construire une usine chimique au bord du Rhin à Marckolsheim (France). Les habitants de Whyl et Marckolsheim ont résolu de coordonner leurs actions dans une campagne internationale et elles/ils ont fondé en août 1974 une organisation conjointe, un comité international réunissant 21 groupes environnementaux des régions de Baden (Allemagne) et d'Alsace (France). D'un commun accord, elles/ils ont décidé d'occuper ensemble le premier des deux sites, quel qu'il soit, où les travaux débuteraient, afin d'interrompre le chantier.

Le 20 septembre 1974, alors que des ouvriers avaient commencé à édifier une palissade pour l'usine de Marckolsheim, des femmes sont venues se glisser dans les trous destinés aux poteaux et elles ont stoppé l'opération. Les militant/e/s ont dressé une tente, d'abord à l'extérieur de la ligne de clôture puis rapidement à l'intérieur, et ils ont occupé le site. Le soutien pour la campagne est venu de nombreux endroits. La revue allemande anarcho-pacifiste Graswurzelrevolution (GWR) avait contribué à diffuser l'idée d'actions non-violentes de terrain. Un groupe local de Fribourg (Allemagne), non loin des chantiers prévus, a présenté la non-violence active aux personnes qui s'organisaient à Whyl et à Marckolsheim. En 1974, un atelier de trois jours à Marckolsheim incluait une formation à la non-violence ; 300 personnes ont pratiqué des jeux de rôles en se préparant à ce qu'il fallait faire si la police arrivait.

Les gens des deux côtés du Rhin – fermiers, femmes au foyer, pêcheurs, enseignants, naturalistes, étudiants et autres – ont bâti une « Maison de l'amitié », ronde et en bois, sur le site. L'occupation s'est poursuivie à Marckolsheim tout du long de l'hiver, jusqu'à ce que le gouvernement français annule le permis de construire de l'usine, le 25 février 1975.

Pendant ce temps, la construction du réacteur nucléaire à Whyl en Allemagne avait commencé. Après quelques jours, la police a mis un terme à la première occupation du site, qui avait débuté le 18 février 1975. Après une marche transnationale de 30 000 personnes le 23 février, le chantier de Whyl a été occupé une deuxième fois. Stimulés par le succès de Marckolsheim, les militant/e/s, parmi lesquels des familles entières de la région, ont poursuivi l'occupation pendant huit mois. Plus de vingt ans de batailles légales ont finalement mis fin au projet de construction de la centrale nucléaire de Whyl.

L'été 1975, deux militant/e/s des États-Unis, Randy Kehler et Betsy Corner, ont visité Whyl après avoir assisté à la Triennale de l'Internationale des résistant/e/s à la guerre aux Pays-Bas. Ils avaient apporté le film Lovejoy's Nuclear War, l'histoire de la première action individuelle de désobéissance civile non-violente contre une centrale nucléaire aux États-Unis ; ils ont rapporté aux États-Unis, et aux personnes qui s'organisaient pour stopper la centrale de Seabrook, l'histoire stimulante des occupations communautaires allemandes. D'autres échanges d'information ont suivi. Pendant l'occupation de Seabrook en 1976, des militant/e/s de l'IRG en Allemagne avaient un contact téléphonique quotidien avec la Clamshell Alliance. Les militant/e/s non-violents allemands avaient utilisé le consensus, mais la structure par groupes d'affinité était pour elles/eux quelque chose de nouveau, qu'elles/ils voyaient comme une très bonne méthode pour organiser des actions.

En 1977, les formateurs et militants allemands Eric Bachman et Günter Saathoff ont réalisé une tournée d'interventions orales aux États-Unis, rendant visite aux groupes antinucléaires du nord-est des États-Unis, ainsi qu'à des groupes luttant en Californie contre un projet de centrale à Diablo Canyon. Des militant/e/s des deux côtés de l'Atlantique ont poursuivi ce processus d'enrichissement réciproque.

Les usines de Marckolsheim et de Whyl n'ont jamais été construites. Même si un des deux réacteurs prévus a été construit à Seabrook, aucune nouvelle centrale nucléaire n'a été lancée depuis lors. Whyl et Seabrook ont été des références importantes pour le mouvement contre le nucléaire et ont encouragé beaucoup d'autres campagnes du même ordre.

La Clamshell Alliance à Seabrook, elle-même inspirée par des actions en Europe, est devenue à son tour une source d'inspiration pour d'autres groupes aux États-Unis et en Europe. Aux États-Unis, le travail de Seabrook a inspiré la campagne réussie pour stopper la centrale nucléaire de Shoreham à Long Island (New York), qui était déjà construite à 80 %. Tout a commencé quand un groupe d'affinité de membres de la War Resisters League est rentré de l'occupation de Seabrook et a commencé à s'organiser en interne. Des militant/e/s anglais qui avaient participé en 1977 à l'occupation de Seabrook, avec des militants qui en avaient entendu parler dans Peace News, ont décidé de promouvoir cette forme d'organisation en Grande-Bretagne. Cela a donné lieu à la Torness Alliance, qui s'est opposée au dernier projet de site nucléaire en terrain vierge, dans le sud-est de l'Écosse. En Allemagne, un certain nombre de centrales nucléaires et d'usines de retraitement du combustible nucléaire ont été empêchées ou fermées en raison des protestations croissantes. Au début des années 1980, des actions non-violentes d'envergure, qui ont recouru au modèle des groupes d'affinité, se sont déroulées en Grande-Bretagne comme en Allemagne contre l'installation de missiles de croisière états-uniens. Et l'histoire a continué, des groupes d'affinité étant utilisés dans le cadre de nombreuses actions non-violentes dans le monde (y compris à l'occasion de sit-in à Seattle en 1999, contre la réunion de l'Organisation mondiale du commerce).

CCPR/C/79/Add.80
4 August 1997

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19. Le Comité est préoccupé par le fait que, pour exercer le droit d'objection de conscience à l'égard du service militaire, qui fait partie de la liberté de conscience au regard de l'article 18 du Pacte, la demande doit être faite avant l'incorporation du conscrit, et le fait que ce droit ne peut être exercé par la suite. De plus, le Comité note que la durée du service de remplacement est deux fois plus grande que celle du service militaire et que cela peut soulever des questions de compatibilité avec l'article 18 du Pacte.

(...)

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