Durée : 15 minutes au minimum.

Objectif ou visée de l'exercice : Avoir une expérience de la façon dont nous affrontons un conflit ou de la façon dont nous pensons souvent que la violence peut être une solution pour résoudre un problème. Un exercice pour commencer à remettre en cause notre mode de pensée militariste et pour nous inciter à trouver des solutions non-violentes et où les deux parties sont gagnantes.

Mode d'emploi/Notes pour la facilitation

La/le facilitatrice/-teur demande aux participant/e/s de se placer en deux files formées d'un même nombre de personnes, face à face. Demandez alors à chacun de toucher celle/celui qui est en face, afin de s'assurer que chacun sache avec qui elle/il va interagir. Dites-leur qu'il y a entre elles/eux une ligne invisible. Demandez aux paires de deux personnes de franchir cette ligne en se serrant les mains sans ensuite les relâcher. La seule consigne est : « Amenez l'autre de votre côté ». Dites alors : « C'est parti ! ».

Mise à plat

Que s'est-il passé ?

Quelle a été la réponse automatique à la consigne reçue et à l'indication « C'est parti ! » ?

REMARQUE : beaucoup d'entre nous ont une tendance à réagir par la violence, à utiliser leur force physique dans la lutte, ce qui semble suggérer que la violence est la première, et peut-être la seule, option.

Notre mode de pensée est-il militariste ?

Qui a « gagné » ?

Quelqu'un a-t-il parlé de solutions alternatives ?

Y a-t-il eu une paire où les deux participant/e/s ont gagné ? Comment cela pourrait-il se produire ? Comment les deux pourraient-elles/ils en même temps respecter les indications ?

Possibles solutions où les deux parties sont gagnantes : les paires intervertissent leurs places ou bien elles vont d'abord d'un côté et ensuite de l'autre.

Que s'est-il passé si, dans la paire, il y avait une femme et un homme ?

Qui « gagnerait » dans une telle configuration ? Dans des paires unisexes, on ne peut vraiment pas trop savoir à l'avance qui va « gagner » si l'option retenue est la force physique ; en revanche, dans une configuration féminine/masculine, c'est moins douteux, le degré de certitude est assez élevé si la solution est la force.

Ce dernier cas de figure est la situation dans laquelle vous risquez de vous trouver : une instance « féminine » face à un militaire armé ou un agent de sécurité « masculin » ; d'un point de vue « pratique », il n'est pas logique dans ce cas de recourir à la violence.

Quelles autres solutions pourrait-on alors envisager ?

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