Nonviolence Training

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Forces armées Passivité de la classe moyenne et des intellectuels Passivité des travailleuses/-eurs

Durée : 30 minutes au minimum.

Objectif ou visée de l'exercice :

Identifier les piliers qui soutiennent les structures d'un pouvoir dont nous voulons venir à bout. Analyser ces piliers dans l'intention d'élaborer des stratégies pour les affaiblir. Identifier la vulnérabilité des structures de pouvoir. Mode d'emploi / Notes pour la facilitation

Décrivez les piliers

1. Dessinez un triangle pointe en bas et des piliers qui le soutiennent sur les côtés. Écrivez le nom du problème à l'intérieur du triangle. Il peut s'agir d'une institution ou d'une injustice (par exemple, « la guerre »).

2. Demandez au groupe d'identifier les piliers représentant les institutions et les facteurs qui soutiennent le problème (par exemple l'armée, les grandes entreprises, les citoyen/ne/s patriotes). Soyez précis quant aux éléments des structures de soutien (l'armée, par exemple, comprend le ministère et l'administration civile, les soldats, les vétérans, les familles des militaires...) ; ce sera profitable quand nous analyserons de quelle façon affaiblir la structure.

3. Identifiez les principes sous-jacents qui constituent les fondations des piliers (par exemple le sexisme, la cupidité, les mensonges).

Analysez un pilier

Choisissez un pilier que votre groupe veut faire tomber. Tenez compte de la raison d'être de votre groupe lorsque vous prenez cette décision. Dessinez un autre ensemble de piliers, en écrivant à l'intérieur du triangle le nom de l'institution choisie. Analysez maintenant ce qui soutient le problème en question. Cela peut devenir le fondement de l'élaboration de votre stratégie.

Expliquez au groupe que, même s'il semble difficile d'ébranler le problème, le triangle inversé symbolise sa faiblesse. Il n'est pas nécessaire de faire tomber des piliers entiers pour affaiblir le pouvoir ; affaiblir les piliers peut produire de grands effets.

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Durée : 30 minutes ou plus.

Objectif ou visée de l'exercice : aider les participant/e/s à connaître la riche histoire des campagnes non-violentes et à acquérir une meilleure compréhension des campagnes, des tactiques et des mouvements.

Mode d'emploi / Notes pour la facilitation

Demandez aux participant/e/s de se séparer en petits groupes de cinq à six personnes (les groupes doivent être équilibrés). Demandez à une personne de chaque groupe d'inscrire les chiffres de 1 à 10 sur une feuille de papier. Dites aux groupes qu'ils sont tous en compétition pour voir lequel effectuera le plus rapidement la tâche imposée (contrairement à notre style coopératif habituel). Dites à chaque groupe de faire le plus vite possible une liste de 10 guerres, en levant la main quand ils ont fini. Notez tranquillement le temps qu'il leur a fallu. Demandez-leur alors de dresser une liste de 10 campagnes non-violentes et de lever à nouveau la main quand c'est fait. Remarquez au passage qu'il sera probablement plus long d'obtenir la liste des campagnes non-violentes que celle des guerres (même si nous ne reviendrons pas ici sur ce point).

En commençant par le groupe « vainqueur », écrivez une liste des campagnes non-violentes sur un tableau mural. Demandez aux autres groupes de compléter la liste. Il y aura vraisemblablement un mélange de mouvements, de tactiques, de campagnes, etc. Notez tout cela ; utilisez la liste pour expliquer les différences, de sorte que les participant/e/s puissent apprendre des choses sur les processus stratégiques et la façon d'élaborer des stratégies efficaces. Par exemple, la liste peut comprendre « anti-apartheid » (un mouvement), « Marche du sel » (une campagne) et « sit-in » (une tactique). À partir de la liste, demandez aux participant/e/s de décrire les éléments d'une campagne, d'identifier les tactiques et de décrire ce qui constitue un mouvement. Servez-vous d'une campagne connue comme étude de cas, afin d'expliquer l'élaboration stratégique des campagnes non-violentes. Vous pouvez aussi recourir à cette liste pour présenter aux participant/e/s des campagnes qui ne leur sont pas familières. Cette liste peut devenir la base d'autres débats. Ajustez la durée en fonction des besoins et de la compétence du groupe.

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Durée : 15 minutes au minimum.

Objectif ou visée de l'exercice : donner l'opportunité aux personnes de résoudre un conflit ou une dispute en recourant à la non-violence. Expérimenter dans la pratique ce que l'on ressent dans chacune des postures lors d'un conflit. C'est un bon exercice introductif à de nombreuses situations.

Mode d'emploi/Notes pour la facilitation

Demandez aux participant/e/s de se placer en deux files formées d'un même nombre de personnes, face à face. (Vous pouvez ajouter une autre file pour une fonction d'observation.) Demandez à chacun de montrer la personne qui est en face d'elle, pour confirmer avec qui vont se dérouler les échanges. Expliquez qu'il n'existe que deux rôles dans cet exercice : chaque personne d'une ligne assume un même rôle et celles d'en face assument l'autre ; chacun n'est en lien qu'avec la personne qui se trouve juste en face. Expliquez en quoi consiste chacun des deux rôles, décrivez le conflit et décidez qui commencera. Laissez quelques secondes de silence aux participant/e/s pour qu'elles/ils se mettent dans leurs rôles, puis dites-leur de démarrer. En fonction de la situation, il peut s'agir d'une courte dispute (moins d'une minute) ou vous pouvez aussi la laisser se prolonger, mais pas plus de trois à quatre minutes.

Dites alors « Stop » et mettez à plat (debrief). Les questions de mise à plat peuvent inclure : ce que les personnes ont fait, comment elles se sont senties, quels moyens elles ont trouvé pour résoudre le conflit ou s'en accommoder, ce qu'elles ont noté quant au langage du corps, ce qu'elles auraient aimé faire, etc. (Si vous disposez d'une file d'observatrices/-teurs, demandez-leur alors ce qu'elles/ils ont vu.)

Refaites l'exercice, en inversant les rôles. Afin que ce ne soient pas les mêmes personnes qui interagissent, décalez une des deux files en demandant à la personne qui se trouve à une extrémité de venir se placer à l'autre bout, faisant ainsi glisser toute la file d'une unité. Exemples de rôles

Quelqu'un prévoyant de s'engager dans l'action non-violente/quelqu'un de proche et d'opposé à une telle participation

Quelqu'un qui bloque une structure liée au commerce des armes ou gouvernementale / un employé mécontent

Manifestant/e / contre-manifestant/e ou passant mécontent

Participant/e à une action assumant des lignes directrices non-violentes / participant/e ne respectant pas les lignes directrices non-violentes

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1) Assurez-vous que l'espace où aura lieu la formation soit suffisamment vaste pour que les participant/e/s puissent pratiquer des jeux de rôles et des exercices, ainsi que s'asseoir en cercle, et qu'il est accessible au public concerné.

2) Assurez-vous de la présence d'un tableau ou de papier pour écrire.

3) Le manger et le boire sont importants ; assurez-vous que quelqu'un en soit responsable ou qu'il ait été demandé aux participant/e/s d'apporter quelque chose à partager.

4) La présentation/proposition préalable doit comporter une description claire de la formation et la nécessité d'une participation complète, sa durée, etc.

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Andreas Speck

Introduction

Depuis 2001, l'Internationale des résistant/e/s à la guerre a coordonné des activités internationales autour du 15 mai, la Journée internationale de l'objection de conscience. Ce jour a d'abord été célébré en 1982 comme une journée européenne de l'objection de conscience, mais il l'est internationalement depuis 1986. L'IRG voit en ces activités autour du 15 mai une occasion pour que les militant/e/s de l'objection de conscience fassent part de leur expérience et apprennent des luttes et des campagnes menées par d'autres. Depuis 2002, ces activités incluent un événement international, comportant souvent une formation à la non-violence et une action non-violente comme éléments essentiels.

Activités (2002-2007)

Le premier événement de ce type a eu lieu en 2002 en Belgique. L'action qui avait été prévue était le blocage du quartier général de l'Otan le 15 mai. Si l'objet même de l'action avait été décidé à l'avance, le déroulement complet de l'action a été planifié pendant une semaine de rassemblement, avec des participant/e/s de Belgique, Grande-Bretagne, Allemagne, France, Pays-Bas, Espagne, Macédoine, Croatie et Turquie, ce qui a conduit à relever de réels défis en matière d'expérience et de langues. Outre la formation et la préparation à l'action, les participant/e/s ont rédigé une déclaration publique.

En 2003, en Israël, un séminaire plus ou moins public a été ajouté au programme. De nouveau, la formation à la non-violence associée à la préparation à l'action formaient la plus grande part des activités de la semaine. Pendant la formation à la non-violence, les participant/e/s ont étudié la non-violence, le pouvoir, des outils non-violents pour analyser le pouvoir et l'élaboration de campagnes non-violentes. Tout cela a ensuite été mis en pratique pour préparer une action pour le 15 mai.

Il y a eu des discussions animées sur l'objectif de l'action – dans quelle mesure devait-elle être centrée sur l'occupation des Territoires, ou sur l'objection de conscience, ou sur la militarisation en Israël. Finalement, un consensus a été trouvé sur un ensemble d'objectifs principaux : mettre en avant la journée internationale de l'objection de conscience et l'objection de conscience en tant que campagne internationale, développer la connaissance du rôle joué par l'armée dans la vie quotidienne en Israël, ne pas attaquer les soldats et réaliser une action qui pourrait en inspirer d'autres.

En 2004, l'événement s'est déroulé au Chili – et la langue principale de la réunion était l'espagnol. Le format de l'événement a été une nouvelle fois similaire à celui de l'année précédente, mais sa dynamique était très différente, de nombreux participant/e/s venant d'Amérique latine. Il a été démontré que la formation et la préparation de l'action constituaient ensemble une part importante de l'expérience d'apprentissage.

Avec la Grèce, l'événement est revenu en Europe en 2005. Une fois encore, formation et préparation conjointes à l'action ont pris une grande part à l'événement.

En 2006, la Journée internationale de l'objection de conscience s'est déplacée aux États-Unis. Là, l'attention s'est centrée sur l'échange d'expérience dans le cadre d'un séminaire, et moins sur l'action. Cela a été dû en partie au fait que, de nombreuses actions étant déjà programmées pour le même jour, il n'a pas semblé profitable d'en ajouter encore une.

En Colombie en 2007, les activités ont inclus un concert antimilitariste, une rencontre internationale, principalement centrée sur l'organisation et des débats autour de la solidarité internationale pour les objecteurs de conscience colombiens, et une action le 15 mai dans la ville de Medellín.

Défis

Les événements confrontent à des défis à plusieurs niveaux. Je ne vais pas aborder ici le plus grand d'entre eux, la recherche de fonds pour ces occasions, cette question allant au-delà de l'objet de ce livre – même si les finances ont un impact énorme sur l'événement lui-même. Parmi les autres défis : Prise de décision : comment décider de l'orientation et du pays pour chaque année ? Organisation : l'organisation de l'événement en coopération entre le bureau de l'IRG et le groupe local hôte.

Programme/Formation/Action : comment répondre aux besoins du groupe local hôte mais aussi des participant/e/s internationaux ?

Personne isolément ne serait en mesure de proposer une évaluation correcte complète de ces trois points. Au lieu de cela, je souhaiterais présenter quelques réflexions.

Prise de décision

Comme suite à la disparition de la Rencontre internationale pour l'objection de conscience (ICOM) à la fin des années 1990, l'Internationale des résistant/e/s à la guerre a assumé la coordination de la Journée en 2001. Cependant, il n'existait pas de réseau d'objecteurs de conscience pouvant décider de l'orientation pour l'année suivante – ce qui est encore aujourd'hui un problème. Au début, cette décision est retombée sur le bureau et les organes exécutifs de l'IRG. Après le 15-mai en Israël, des tentatives ont été menées (sans succès) pour impliquer des participant/e/s aux journées annuelles précédentes dans le processus de prise de décision (et ce, par l'intermédiaire d'une liste de diffusion électronique).

Il a été ensuite proposé d'impliquer, dans la mesure du possible, le Conseil de l'IRG dans le processus de prise de décision, à l'occasion de sa réunion annuelle. Cependant, en raison du manque de représentation de militant/e/s de l'objection de conscience au sein du Conseil, cela n'a pas plus été un succès. La décision repose à présent sur la commission du Programme de l'IRG pour le droit à refuser de tuer.

Il est clair que ce processus de prise de décision n'est pas satisfaisant. Il met le doigt sur le manque d'un véritable réseau international de mouvements pour l'objection de conscience, non seulement au sein de l'IRG mais également au-delà.

Organisation

L'organisation d'un tel événement n'a pas toujours été facile. En 2002, la plus grande part de l'organisation internationale est revenue au bureau de l'IRG, l'hôte belge se chargeant surtout de la logistique. Les années suivantes, les hôtes ont joué un plus grand rôle dans l'organisation de l'événement, y compris au niveau du programme.

Les différentes échelles temporelles ont souvent constitué une des plus grandes difficultés. Alors qu'un tel événement, sans oublier son financement, nécessite de plusieurs mois à une année de préparation, les groupes locaux travaillent généralement à une échéance de quelques semaines, ou au mieux de quelques mois.

Plus fondamental encore est le problème de l'intégration du souhait international d'un événement annuel à une date donnée dans les stratégies des campagnes locales, en s'assurant que l'action internationale contribue à un élan local en cours et ne soit pas seulement un élément ponctuel de « tourisme militant ».

Programme/Formation/Action

Lors de l'événement de la première journée internationale de l'objection de conscience organisée par l'IRG, il n'y avait guère de programme formel, et le temps avait été essentiellement utilisé pour échanger des expériences, se former et se préparer à l'action. Les années suivantes, un séminaire a été ajouté au programme, pour répondre au besoin exprimé par le groupe hôte local que l'événement comporte une facette plus « publique » (au-delà de l'action).

Il y a toujours eu une tension entre trois aspects différents : le partage d'information et d'expériences sur les campagnes des autres, un séminaire public et la formation/préparation pour une action conjointe. Avec l'évolution vers un programme plus défini et public, incluant un séminaire, il était souvent possible de présenter l'expérience de différents pays lors du séminaire public. Cependant, les choses que d'autres militant/e/s savent déjà – et plus encore celles qu'elles/ils veulent savoir – sont souvent très différentes de ce qu'attendent d'autres participant/e/s au séminaire.

La formation et la préparation pour une action prennent beaucoup de temps. Même si le fait de travailler concrètement ensemble à la préparation d'une action est une expérience valable, et un bon exercice pour construire un groupe, cela laisse peu de temps disponible pour d'autres discussions. La question a été posée : est-ce le meilleur usage à faire du temps passé ensemble ? L'action elle-même peut conduire à des tensions. Quelles sont les attentes des hôtes locaux ? Quels sont les risques conséquents pour les militant/e/s locales/-aux, et pour les participant/e/s internationaux ? Quelles sont les sensibilités locales ? Cela prend beaucoup de temps, et d'écoute mutuelle, de parvenir à la compréhension de problèmes potentiels dans une certain forme d'actions, ainsi que de parvenir à un consensus sur le type d'action. Vu sous cet angle, un délai de quelques jours n'est pas long, à plus forte raison lorsque le même moment doit être consacré à la préparation la plus concrète – confection de banderoles et de tout matériel nécessaire pour l'action.

Remarques conclusives

Il convient de dire que, en lignes générales, ni aucune des actions, ni aucun des événements n'ont été parfaits. Il n'a jamais été possible de relâcher toute la tension, quoique, généralement parlant, les participant/e/s et les oganisatrices/-teurs ont toujours gardé une impression positive après l'événement.

Pour ma part, j'ai le sentiment que la partie dédiée à la formation est importante, et je pense qu'il est regrettable qu'elle n'ait pas figuré au programme des deux dernières années (2006 et 2007). C'est vrai, nous avons souvent essayé d'en faire trop en trop peu de temps, mais la formation et la préparation en commun d'une action ont joué un rôle important pour une meilleure compréhension des perspectives politiques et des cultures d'action des autres.

Le défi reste encore de combiner cela avec une durée plus longue permettant un échange plus complet d'expériences de campagnes, si nous voulons apprendre les uns des autres en tant que militant/e/s pour l'objection de conscience.

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1) Quelques organisatrices/-teurs et l'ensemble des formatrices/-teurs devraient se rencontrer très à l'avance pour préparer la formation. En fonction de la situation, il se peut que les organisateurs doivent retourner vers le groupe pour prendre de nouvelles décisions en la matière. Les questions posées par les formatrices peuvent aider les organisateurs à comprendre ce qu'il leur faut faire pour préparer le groupe à la formation.

2) Discuter du temps nécessaire pour atteindre les objectifs de la formation. Peut-on la mener sur une seule journée (combien d'heures ?) ou sur un week-end ? La formation peut-elle se dérouler par étapes, suivant le processus d'élaboration de la campagne ? Une série de formations vous est-elle nécessaire pour préparer une campagne ? Certains groupes consacrent une semaine de vacances à la planification et à la préparation d'une campagne. Si des personnes doivent voyager pour rejoindre le groupe, comment pouvez-vous prendre la chose en compte pour la formation ?

3) Les formatrices/-teurs doivent avoir des informations sur les participant/e/s : s'agit-il de personnes qui se réunissent uniquement pour cette action donnée ou se retrouvent-elles régulièrement ? Quel est leur niveau d'expérience ? Ont-ils déjà participé à de telles formations ? Ont-elles déjà participé à des actions non-violentes, et si oui de quel type ?

4) Débattre de l'approche qu'a le groupe de la non-violence et de la formation. Le groupe a-t-il établi des « lignes directrices » (voir p. ) ?

5) Demander aux organisateurs de présenter des informations portant spécifiquement sur la campagne pendant la formation (par exemple des scénarios envisageables, l'arrière-plan sous-tendant la campagne...). Être clairs sur le temps dont on disposera pour ce faire.

6) Identifier la documentation nécessaire ; utiliser cartes et images, le cas échéant.

7) Établir clairement qui se charge d'apporter les fournitures (marqueurs, papier, adhésif, photocopies de documents, exemplaires du manuel, matériel pour filmer, etc.) et prévoir des solutions pour les repas et autres nécessités physiologiques.

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« Les guerres cesseront quand les hommes refuseront de combattre — et les femmes d'accepter. » Jesse Wallace Hughan, fondateur de la War Resisters League

Notre souhait que les femmes et les hommes soient les unes et les autres impliqués dans nos combats contre la guerre et l'injustice peut paraître simple et évident. Pourtant, si nous voulons utiliser entièrement les talents, l'énergie et la variété des points de vue des personnes, il nous faut appliquer la conscience du genre à notre façon de nous organiser, de profiler nos campagnes et de mener nos formations à l'action.

Pourquoi ? Parce que le genre, les définitions que nos sociétés donnent des rôles masculin et féminin, de la masculinité et de la féminité, nous influencent tous et toutes. Et chacun/e d'entre nous a été affecté/e par les traditions sociales qui ont construit la masculinité comme dominatrice, agressive et exerçant le contrôle, et la féminité comme faible, soumise et vouée au service. La prise de conscience du genre contribue à nous assurer que, dans nos actions et campagnes non-violentes, nous ne perpétuons pas les injustices mêmes auxquelles nous essayons de mettre un terme.

Dans les campagnes antimilitaristes, la conscience du genre et les analyses fondées sur le genre sont aussi des outils valables pour élaborer une stratégie efficace. Le genre est un des éléments de tout conflit, quel qu'il soit. Il peut ne pas être la cause même du conflit, mais des idées différentes sur la masculinité et la féminité sont au cœur même des raisons pour lesquelles les gens se battent. Les systèmes militaires sont construits pour fonctionner à partir de certaines idées et préalables portant sur les rôles du masculin et du féminin. Si nous voulons créer des structures et des systèmes non-violents pour résoudre les conflits, il nous faudra créer de nouveaux préalables et de nouvelles attentes à propos du genre.

Dans cette section, nous incluons des concepts et des exercices pour vous aider à intégrer la conscience du genre dans vos formations et à examiner vos campagnes et actions non-violentes à travers des lunettes genrées.

Au Forum social européen de Malmö du 17 au 21 septembre 2008

Au sein du Forum social européen de Malmö, différents groupes pacifistes et antimilitaristes organisent le Forum européen d'actions pour la paix (EPA). Il comportera quatre thématiques: l'Otan et la militarisation de l'Union européenne, l'armement nucléaire, la militarisation de l'espace, et le complexe militaro-industriel international. Le thème transversal du forum sera de renforcer notre résistance à la militarisation. Des actions seront possibles contre les entreprises locales d'armement.

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